FRANCOFOLIE

FRANCOFOLIE
"Vuelve a sonreír, a recordar París, a ser mi angustia..." (LOVG).

dimanche, mai 30, 2010

Eugène Guillevic


Deux poèmes de Guillevic:

Cymbalum

Une tige
D'arbuste

Qui aurait pu
Se balancer encore

S'est éprise
De son silence


http://www.net-libris.com/guillevic.htm

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J’AI VU LE MENUISIER

J'ai vu le menuisier

Tirer parti du bois.

J'ai vu le menuisier

Comparer plusieurs planches.

J'ai vu le menuisier

Caresser la plus belle.

J'ai vu le menuisier

Approcher le rabot.

J'ai vu le menuisier

Donner la juste forme.

Tu chantais, menuisier,

En assemblant l'armoire.

je garde ton image

Avec l'odeur du bois.

Moi, j assemble des mots

Et c'est un peu pareil.

Eugène Guillevic


Posté par Lorena

Jeux du jour

Si vous n'avez pas de devoir a faire ou si vous avez mais vous voulez reposer cinq minutes voici ce que vous pouviez faire.
Ce que vous devez faire c'est trouver les mots d'après les images. Bon Courage!
 

Et voici les réponses (ne trichez pas!)


La troupe au Limon pendant l'été 1913

samedi, mai 29, 2010

Poèmes de Francis Ponge

Le pain
" La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses… Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable… Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation. "
Francis Ponge, Le Parti-pris des choses, 1942, Gallimard p 39.

http://calyire.joueb.com/news/poemes-de-francis-ponge

posté par Lorena

Poèmes de Francis Ponge

Le mimosa

Sur fond d'azur le voici, comme un personnage de la comédie italienne, avec un rien d'histrionisme saugrenu, poudré comme Pierrot, dans son costume à pois jaunes, le mimosa.
Mais ce n'est pas un arbuste lunaire : plutôt solaire, multisolaire…
Un caractère d'une naïve gloriole, vite découragé.
Chaque grain n'est aucunement lisse, mais formé de poils soyeux, un astre si l'on veut, étoilé au maximum.
Les feuilles ont l'air de grandes plumes, très légères et cependant très accablées d'elles-mêmes ; plus attendrissantes dès lors que d'autres palmes, par là aussi très distinguées. Et pourtant, il ya quelque chose actuellement vulgaire dans l'idée du mimosa ; c'est une fleur qui vient d'être vulgarisée.
… Comme dans tamaris il y a tamis, dans mimosa il y a mima.

F. Ponge, La Rage de l'expression,

posté par Lorena

Poème du jour

Je vous laisse ici un poème de Paul Éluard, L'heure exacte.















Le dessin/collage est fait par moi.

Le théâtre du Vieux Colombier



Site officiel du théâtre (Cliquez ici)

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