FRANCOFOLIE

FRANCOFOLIE
"Vuelve a sonreír, a recordar París, a ser mi angustia..." (LOVG).

dimanche, mai 30, 2010

Eugène Guillevic


Deux poèmes de Guillevic:

Cymbalum

Une tige
D'arbuste

Qui aurait pu
Se balancer encore

S'est éprise
De son silence


http://www.net-libris.com/guillevic.htm

*******


J’AI VU LE MENUISIER

J'ai vu le menuisier

Tirer parti du bois.

J'ai vu le menuisier

Comparer plusieurs planches.

J'ai vu le menuisier

Caresser la plus belle.

J'ai vu le menuisier

Approcher le rabot.

J'ai vu le menuisier

Donner la juste forme.

Tu chantais, menuisier,

En assemblant l'armoire.

je garde ton image

Avec l'odeur du bois.

Moi, j assemble des mots

Et c'est un peu pareil.

Eugène Guillevic


Posté par Lorena

Jeux du jour

Si vous n'avez pas de devoir a faire ou si vous avez mais vous voulez reposer cinq minutes voici ce que vous pouviez faire.
Ce que vous devez faire c'est trouver les mots d'après les images. Bon Courage!
 

Et voici les réponses (ne trichez pas!)


La troupe au Limon pendant l'été 1913

samedi, mai 29, 2010

Poèmes de Francis Ponge

Le pain
" La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses… Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable… Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation. "
Francis Ponge, Le Parti-pris des choses, 1942, Gallimard p 39.

http://calyire.joueb.com/news/poemes-de-francis-ponge

posté par Lorena

Poèmes de Francis Ponge

Le mimosa

Sur fond d'azur le voici, comme un personnage de la comédie italienne, avec un rien d'histrionisme saugrenu, poudré comme Pierrot, dans son costume à pois jaunes, le mimosa.
Mais ce n'est pas un arbuste lunaire : plutôt solaire, multisolaire…
Un caractère d'une naïve gloriole, vite découragé.
Chaque grain n'est aucunement lisse, mais formé de poils soyeux, un astre si l'on veut, étoilé au maximum.
Les feuilles ont l'air de grandes plumes, très légères et cependant très accablées d'elles-mêmes ; plus attendrissantes dès lors que d'autres palmes, par là aussi très distinguées. Et pourtant, il ya quelque chose actuellement vulgaire dans l'idée du mimosa ; c'est une fleur qui vient d'être vulgarisée.
… Comme dans tamaris il y a tamis, dans mimosa il y a mima.

F. Ponge, La Rage de l'expression,

posté par Lorena

Poème du jour

Je vous laisse ici un poème de Paul Éluard, L'heure exacte.















Le dessin/collage est fait par moi.

Le théâtre du Vieux Colombier



Site officiel du théâtre (Cliquez ici)

vendredi, mai 28, 2010

Les Mouches de Jean-Paul Sartre

Cette pièce a été écrite par Jean-Paul Sartre en 1942, je vous laisse ici le pdf  de Les Mouches suivi par Huis Clos, qui est aussi une pièce de théâtre écrite en 1943, représentée pour la première fois le 27 mai 1944.

Les Mouches et Huis Clos sont considérées comme les pièces plus importante du mouvement Existentialiste.


Ici le lien
http://www.megaupload.com/?d=FVEETCD1


mot de passe: www.ebooks-gratuit.com

mercredi, mai 26, 2010

jeudi, mai 20, 2010

Ecole Théâtre Paris Forum "Les Mouches" de J.P Sartre extrait Electre-Or...(posté par Lorena)

Video sur le théâtre et Sartre

Voilà un video que j´ai trouvé sur TSR.
On parle du théâtre, c´est une interview intéressant
le lien est:
http://archives.tsr.ch/player/personnalite-sartre


posté par Lorena
MAIS... ON NE PEUT RIEN VOIR!!!!!

QUELQU' UN SAIT POUR QUOIS?????

mercredi, mai 19, 2010

Artaud

Artaud

Electre

dimanche, mai 16, 2010

Vous souvenez-vous de Nadja?

« Elle était un âme errante... »



Sur la rencontre de Breton et Nadja à Paris.

*Posté par Le Prince Armand

Il tuera son père. Il épousera sa mère...




« Avec son écharpe rouge Jocaste se pend. Avec la broche d'or de la femme pendue, OEdipe se crève les yeux. »

La guerre de Troie n'aura pas lieu

Georges Feydeau

Aujourd'hui je vous propose de regarder des extraits des trois actes de la pièce "L'hôtel du libre-échange" de Georges Feydeau.








La vidéo suivante présente un extrait d'une mise en scène récente de la pièce "Le chat en poche" de Feydeau.

Œdipe rencontre Jocaste





Œdipe, vainqueur du Sphinx, entre triomphalement à Thèbes et épouse Jocaste, la veuve du roi défunt.
*Ne critiquez pas l'accent espagnol, mais le travail effectué par les acteurs, merci :)
Il suffit de cliquer ici pour suivre le lien  qui vous apportera à YouTube où vous pouvez voir la première partie du film "Oedipus Rex", oeuvre classique dans laquelle Jean Cocteau  s'est inspiré pour sa pièce La Machine Infernale
 http://www.youtube.com/watch?v=EUzr-48JIwM

*Posté par le Prince Armand.

Jocaste et Zizi



Fin de l'acte 1, La machine infernale.

*Posté par le Prince Armand.

Jocaste et Tirésias



— Remake de Jocaste et Tirésias dans La Machine Infernale de Jean Cocteau , mise en scène et jouée par les élèves d'un 1ère Littéraire

*Posté par le Prince Armand

La Machine Infernale (nouvelle version)



Voici le trailer de La Machine Infernale, de Jean Cocteau
Trailer dirigé par François-Xavier Boucherack pour Art Maniac.

*Posté par le Prince Armand

jeudi, mai 13, 2010

Journal du voleur

Il y quelques semaines, Héctor nous a parlé de Jean Genet et particulièrement de son roman "Journal du voleur". Puisque certains d'entre vous ne le connaissent pas, je vous propose de télécharger le livre audio.


mercredi, mai 05, 2010

Pièces de théâtre

J'ai trouvé des liens pour lire quelques unes des pièces de théâtre prévues dans le programme:

  • Anouilh, Jean. Antigone: http://lhbilmarocain.ifrance.com/lycee/pb/antigone.pdf  
  • Genet, Jean. Les bonnes: http://www.ebooks-gratuit.com/forum/sujet-654-jean-genet,-les-bonnes.html 
  • Feydeau, Georges. La Puce à l’oreille:http://www.livres-et-ebooks.fr/ebooks/La_Puce_%C3%A0_l%27oreille-1510/


Si vous en avez besoin, je peux vous prêter mon édition de La machine infernale de Jean Cocteau pour faire des photocopies. Si vous avez un lien pour lire Les mouches de Jean-Paul Sartre et Le soulier de satin de Paul Claudel, merci de partager l'information.
 

Antonin Artaud





Théâtre et son double".

« Avoué ou non avoué, conscient ou inconscient, un état transcendant de vie, est au fond ce que le public recherche à travers l'amour, le crime, les drogues, la guerre ou l'insurrection.
Le Théâtre de la Cruauté a été créé pour ramener au théâtre la notion de vie passionnée et convulsive ; et c'est dans ce sens de rigueur violente, condensation extrême des éléments scéniques qu'il faut entendre la cruauté sur laquelle il veut s'appuyer.
Cette cruauté, qui sera, quand il le faut, sanglante, mais qui ne le sera pas systématiquement, se confond donc avec la notion d'une sorte d'aride pureté morale qui ne craint pas de payer la vie le prix qu'il faut payer.
Au point de vue du fond, c'est à dire des sujets et des thèmes traités : le Théâtre de la Cruauté choisira des sujets et des thèmes qui répondent à l'agitation et à l'inquiétude de l'époque.
Il compte ne pas abandonner au cinéma le soin de dégager les Mythes de l'homme et de la vie moderne. Mais il le fera d'une manière qui lui soit propre, c'est à dire par opposition avec le glissement économique, utilitaire et technique du monde, il remettra à la mode les grandes préoccupations et les grandes passions essentielles que le théâtre moderne a recouvertes sous le vernis de l'homme faussement civilisé.
Ces textes seront cosmiques, universels, interprétés d'après les textes les plus antiques, pris aux vieilles cosmogonies mexicaines, hindoue, judaïque, iranienne, etc.
Renonçant à l'homme psychologique, au caractère et aux sentiments bien tranchés, c'est à l'homme total, et non à l'homme social, soumis aux lois et déformé par les religions et les préceptes, qu'il s'adressera.
Et dans l'homme il fera entrer non seulement le recto mais aussi le verso de l'esprit; la réalité de l'imagination et des rêves y apparaîtra de plain-pied avec la vie.
Au point de vue de la forme, (...) nous demanderons à la mise en scène et non au texte le soin de matérialiser et surtout d'actualiser ces vieux conflits, c'est à dire que ces thèmes seront transportés directement sur le théâtre et matérialisés en mouvements, en expressions, et en gestes avant d'être coulés dans les mots."
Antonin Artaud "le Théâtre et son double" Editions Gallimard, Oeuvres complètes tome IV

vendredi, avril 30, 2010

Knock

J´ai trouvé un lien où on peut lire Knock de Jules Romains:
http://www.etudes-litteraires.com/knock-jules-romains.php

posté par Lorena

dimanche, avril 25, 2010

Émile Verhaeren



Parmi les pommes d’or que frôle un vent léger
Tu m’apparais là-haut, glissant de branche en branche,
Lorsque soudain l’orage accourt en avalanche
Et lacère le front ramu du vieux verger.

Tu fuis craintive et preste et descends de l’échelle
Et t’abrites sous l’appentis dont le mur clair
Devient livide et blanc aux lueurs de l’éclair
Et dont sonne le toit sous la pluie et la grêle.

Mais voici tout le ciel redevenu vermeil.
Alors, dans l’herbe en fleur qui de nouveau t’accueille,
Tu t’avances et tends, pour qu’il rie au soleil,
Le fruit mouillé que tu cueillis, parmi les feuilles.


Poème classé dans Emile Verhaeren, Nature.

samedi, avril 24, 2010

Sarah Bernhardt



Pierre Jean Jouve


Hélène

Que tu es belle maintenant que tu n'es plus
La poussière de la mort t'a déshabillée même de l'âme
Que tu es convoitée depuis que nous avons disparu
Les ondes les ondes remplissent le coeur du désert
La plus pale des femmes
Il fait beau sur les crêtes d'eau de cette terre
Du paysage mort de faim
Qui borde la ville d'hier des malentendus
Il fait beau sur les cirques verts inattendus
Transformés en églises
Il fait beau sur le plateau désastreux nu et retourné
Parce que tu es si morte
Répandant des soleils par les traces de tes yeux
Et les ombres des grands arbres enracinés
Dans la terrible Chevelure celle qui me faisait délirer 

mercredi, avril 14, 2010












Je vous laisse quelque parties de Les contre rimes de Paul- Jean Toulet( 1869-1920), considerés comme "un délicieux et subtil jeu verbal" par Alain Couprie









Paul-Jean Toulet




Contrerimes



1



Avril, dont l’odeur nous augure
Le renaissant plaisir,
Tu découvres de mon désir
La secrète figure.
Ah, verse le myrte à Myrtil,
L’iris à Desdémone :
Pour moi d’une rose anémone
S’ouvre le noir pistil.



2
Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver
Comme une rouge nue
Où déjà te dessinait nue
L’arôme de ta chair ;
Ni vous, dont l’image ancienne
Captive encor mon cœur,
Île voilée, ombres en fleurs,
Nuit océanienne ;
Non plus ton parfum, violier
Sous la main qui t’arrose,
Ne valent la brûlante rose
Que midi fait plier...





5
Dans le lit vaste et dévasté
J’ouvre les yeux près d’elle ;
Je l’effleure : un songe infidèle
L’embrasse à mon côté.
Une lueur tranchante et mince
Échancre mon plafond,
Très loin, sur le pavé profond,
J’entends un seau qui grince...

6
Il pleuvait. Les tristes étoiles
Semblaient pleurer d’ennui.
Comme une épée, à la minuit,
Tu sautas hors des toiles.
— Minuit ! Trouverai-je une auto,
Par ce temps ? Et le pire,
C’est mon mari. Que va-t-il dire,
Lui qui rentre si tôt ?
— Et s’il vous voyait sans chemise,
Vous, toute sa moitié ?
— Ne jouez donc pas la pitié.
— Pourquoi ?... Doublons la mise.

7
Le microbe : Botulinus
Fut, dans ses exercices,
Découvert au sein des saucisses
Par un Alboche en us.
Je voudrais, non moins découverte,
Floryse, que ce fût
Vous que je trouve, au bois touffu,
Dormante à l’ombre verte ;
Si même l’archer de Vénus
Des traits en vous dérobe
Plus dangereux que le microbe
Nommé : Botulinus....

EXTRAIT- (1921)

Les Pâques à New York






Les Pâques à New York


Seigneur, je suis dans le quartier des bons voleurs,
Des vagabonds, des va-nu-pieds, des recéleurs.
Je pense aux deux larrons qui étaient avec vous à la Potence,
Je sais que vous daignez sourire à leur malchance.
Seigneur, l’un voudrait une corde avec un noeud au bout,
Mais ça n’est pas gratis, la corde, ça coûte vingt sous.
Il raisonnait comme un philosophe, ce vieux bandit.
Je lui ai donné de l’opium pour qu’il aille plus vite en paradis.
Je pense aussi aux musiciens des rues,
Au violoniste aveugle, au manchot qui tourne l’orgue de Barbarie,
A la chanteuse au chapeau de paille avec des roses de papier ;
Je sais que ce sont eux qui chantent durant l’éternité.
Seigneur, faites-leur l’aumône, autre que de la lueur des becs de gaz,
Seigneur, faites-leur l’aumône de gros sous ici-bas.
Seigneur, quand vous mourûtes, le rideau se fendit,
Ce qu’on vit derrière, personne ne l’a dit.
La rue est dans la nuit comme une déchirure
Pleine d’or et de sang, de feu et d’épluchures.
Ceux que vous avez chassé du temple avec votre fouet,
Flagellent les passants d’une poignée de méfaits.
L’Etoile qui disparut alors du tabernacle,
Brûle sur les murs dans la lumière crue des spectacles.
Seigneur, la Banque illuminée est comme un coffre-fort,
Où s’est coagulé le Sang de votre mort.
Les rues se font désertes et deviennent plus noires.
Je chancelle comme un homme ivre sur les trottoirs.
J’ai peur des grands pans d’ombre que les maisons projettent.
j’ai peur. Quelqu’un me suit. Je n’ose tourner la tête.
Un pas clopin-clopant saute de plus en plus près.
J’ai peur. J’ai le vertige. Et je m’arrête exprès.
Un effroyable drôle m’a jeté un regard
Aigu, puis a passé, mauvais comme un poignard.
Seigneur, rien n’a changé depuis que vous n’êtes plus Roi.

Blaise Cendrars

dimanche, avril 11, 2010

Prévert

On a parle de Jacques Prévert dans notre cours d´histoire littéraire,
voilà un poème que j´ai trouvé et que j´ai bien aimé:

Le cancre.

Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le coeur
Il dit oui à ce qu'il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.
Jacques Prévert

Posté par Lorena

jacques-prevert-1.jpg

Les mains d'Elsa


Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes mains à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tressailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu
Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.

Louis Aragon

Extrait du "Fou d'Elsa",
Édition Gallimard

(collection Blanche)

L'amoureuse

Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire

Extrait de Capitale de la douleur, Paul Éluard

samedi, avril 10, 2010

Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs


Il y a quelques semaines nous avons écouté un poème de Louis Aragon, "Il n'y a pas d'amour heureux", mis en chanson par Georges Brassens. Aujourd'hui je vous propose d'en écouter deux versions,  l'une par Françoise Hardy et  l'autre par Youssou N'Dour.

Il n'y a pas d'amour heureux - Georges Brassens (télécharger)

Françoise Hardy (télécharger)

 Youssou N'Dour (télécharger)

Il n'y a pas d'amour heureux



Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
          Il n'y a pas d'amour heureux

Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu'on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
          Il n'y a pas d'amour heureux

Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j'ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
          Il n'y a pas d'amour heureux

Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare
          Il n'y a pas d'amour heureux

Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs
          Il n'y a pas d'amour heureux
          Mais c'est notre amour à tous les deux

Louis Aragon
(La Diane Francaise, Seghers 1946)

jeudi, avril 08, 2010

Le Discours de Stockholm


Saint-John Perse (un des pseudonymes de l'écrivain français Alexis Leger), dont l'œuvre est considérée l'une des plus accomplies de la poésie française du XXe siècle, a obtenu le Prix Nobel en 1960. Son allocution au banquet a été consacrée aux relations entre la poésie et la science.

Je vous propose d'écouter un extrait du discours original et une lecture en entier du texte. Cliquez ici pour en lire la transcription.

Extrait du discours originel (télécharger)

Lecture du texte (télécharger)

Boris Vian



Deux chansons-poèmes de Boris Vian  à télécharger:


La complainte du progrès (télécharger)
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son coeur
Aujourd'hui, c'est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille
(Ah? Gudule!)


Viens m'embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pell' à gâteaux

Une tourniquette
Pour fair' la vinaigrette
Un bel aérateur
Pour bouffer les odeurs

Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux

Autrefois s'il arrivait
Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait
En laissant la vaisselle
Aujourd'hui, que voulez-vous
La vie est si chère
On dit: rentre chez ta mère
Et l'on se garde tout
(Ah! Gudule)


Excuse-toi
Ou je reprends tout ça.
Mon frigidaire
Mon armoire à cuillères
Mon évier en fer
Et mon poêl' à mazout
Mon cire-godasses
Mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace
Et mon chasse-filous

La tourniquette
A faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures
Et le coupe-friture

Et si la belle
Se montre encore rebelles
On la fiche dehors
Pour confier son sort


Au frigidaire
À l'efface-poussière
À la cuisinière
Au lit qu'est toujours fait
Au chauffe-savates
Au canon à patates
À l'éventre-tomates
À l'écorche-poulet

Mais très très vite
On reçoit la visite
D'une tendre petite
Qui vous offre son coeur

Alors on cède
Car il faut bien qu'on s'entraide
Et l'on vit comme ça
Jusqu'à la prochaine fois!



Le déserteur (télécharger)

Monsieur le président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps.
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir.
Monsieur le président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens.
C'est pas pour vous fâcher,
Il faut que je vous dise,
Ma décision est prise,
Je m'en vais déserter.

Depuis que je suis né,
J'ai vu mourir mon père,
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants.
Ma mère a tant souffert
Qu'elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers.
Quand j'étais prisonnier,
On m'a volé ma femme,
On m'a volé mon âme,
Et tout mon cher passé.
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes,
J'irai sur les chemins.

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France,
De Bretagne en Provence
Et je crierai aux gens:
«Refusez d'obéir,
Refusez de la faire,
N'allez pas à la guerre,
Refusez de partir.»
S'il faut donner son sang,
Allez donner le vôtre,
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le président.
Si vous me poursuivez,
Prevenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer.

retrouver ce média sur www.ina.fr

Henri Michaux

Dans la nuit


Dans la nuit

Dans la nuit

Je me suis uni à la nuit


A la nuit sans limites


A la nuit.


Mienne, belle, mienne.


Nuit


Nuit de naissance


Qui m'emplis de mon cri


De mes épis


Toi qui m'envahis


Qui fais houle houle


Qui fais houle tout autour


Et fume, es fort dense


Et mugis


Es la nuit.


Nuit qui gît, Nuit implacable.


Et sa fanfare, et sa plage,


Sa plage en haut, sa plage partout,


Sa plage boit, son poids est roi, et tout ploie


sous lui


Sous lui, sous plus ténu qu'un fil,


Sous la nuit


La nuit.

lundi, avril 05, 2010

René Char Bio





Untitled Document



rene


René  Char  se présente comme un poète qui se révolte. Il faisait partie du groupe surréaliste. Il publie Ralentir travaux (1930) en collaboration avec Breton et Éluard. En 1935 publie Le Marteau sans maître. Il s'éloigne du groupe surréaliste et se rapproche  de peintres comme Picasso, Miro, Van Gogh, ,des poètes comme Rimbaud et de philosophes. C’est pendant la guerre qu’il montre sa vraie puissance dans le terrain du langage et nous fait voir un conflit entre le réel e l’irréel. A travers sa poésie, René Char nous fait comprendre qu'une des cordes essentielles pour lui c'est l'homme même, un homme qui présente une dualité. D'une part il met en relief l'homme jamais affaiblie ; d'autre part c’est la figure de l’homme tendre vis-à-vis du monde mais aussi l’homme qui exprime sa colère dans l'histoire. Il va rejeter toute forme d'art qui ne se rapproche pas de la vie. D'où que René Char cherchera sa propre consolation dans le plan terrestre, dans ce plan terrestre il évoque la beauté, tout ce qui est simple, quotidien et dynamique. Ce dernière s’oppose  aux Poèmes de Perse, car il aime les longs  poèmes, mais les deux se ressemblent dans la conception qu'ils on du poète: l'engagement, la noblesse de son art et la solennité




La poésie au xx siècle





Untitled Document



La poésie au xx siècle

Cuadro de texto:

L’entré dans la poésie française du xx siècle est marqué par les ruptures de « l'esprit nouveau. L’esprit nouveau est caractérisé pas sa rigueur, son esprit critique et puis dans l’ensemble de la vie humaine. Même si l’Esprit nouveau est encore influencé par le romantisme, il cherche à trouver de nouvelles formes dans la littérature pour exalter la vie.


Apollinaire publie en 1913 alcools. Certains écrivains comme lui vont être encore influencés par les formes nouvelles et les formes anciennes. Nous pouvons dire que c'est une période de transition. La nouvelle poésie du XX  prend son élan des dernières années du XIX siècle. La poésie du  XX aura de nouvelles postulations: vitalité, simplification accessibilité Ce nouveau siècle se renouvelle dans le langage, contrairement au symbolisme, pour cette nouvelle poésie c’est le réel qui se trouve avant tout. C’est le désir de refléter le réel qui va  donner à la poésie une touche de objectivité  ou comme  Rimbaud l'appelait : lyrisme objectif. Pour voir vraiment naître cette nouvelle poésie objective il faut se dégager du symbolisme mallarméen et faire une rupture au niveau du registre et du rythme.


Pou réaffirmer  l'indépendance de ce nouveau siècle poétique para rapport au précédent les années  de 1913- 1924  sont importants parce  qu’elles  marquent l’apparition  du premier Manifeste surréaliste. Même si cet ouvrage nous présente le désir de mettre en ordre  et de constituer le nouveau siècle il y


aura toujours une querelle entre  la tradition et l'innovation.  Le classicisme de Valery avec  La jeune parque  qui se prononce contre cet univers incompréhensible de la poésie précédente.


Les années 1920 et 1930 voient la naissance du surréalisme. Maintenant on s’interroge, sur la question de la subjectivité  et le rôle de l'homme. Suite à la décennie de 1940, marquée par la guerre, le poète s'interroge sur son rôle et sa responsabilité. Dans ces années  commence aussi une réclamation contre le Surréalisme  et maintenant on prône une vision qui se focalise moins à l'introspection et plus à la réalité immédiate.  Des figures comme  Saint  John Pers et René Char  qui essaient de se rapprocher du quotidien  simple ou douloureux.  D'autres figures, comme Reymond Queneau,  vont  se manifester contre le mysticisme surréaliste


En ce qui concerne l’engagement du poète, pendant  l’étape de la résistance, de nombreux poètes vont aller au-delà des verses pour se manifester. « Paul Éluard  participait à la littérature clandestine à la tête du Comité national des écrivains zone Nord. Poésie et Vérité (1942) a été publié avec le fameux poème Liberté. Des poètes comme  Aragon qui participera à l’organisation sanitaire du marquis et René Char qui dirigera  un réseau sou le nom de Capitaine Alexandre. D'autres poètes, comme Breton et Person iront en exile.


Même si le surréalisme  présente déjà une simplification dans la lyrique, certains poètes vont pousser au-delà de la simplification lyrique et vont manifester le désir de pouvoir tout dire. Jacques Prévert  écrit des poèmes qui mettent en évidence l'oppression mais aussi il ajoute un ton drôle. Chêne et chien  1938 de Reymond Queneau  où nous montre de l'humour et le burlesque.


 


Sources




Études Littéraires. Web. 10 Feb. 2010. <http://www.etudes-litteraires.com/>.



Great, Hyde. "Puns in Apollinaire's Alcool." Wisconsin Studies in Conteporary Littérature 6.3 (1965): 308-29. Web. 30 Jan. 2010.

 Labrune, Gérard, and Philippe Toutain. L'histoire De France. Paris]: Nathan, 2004. Print.


Prigent, Michel. Histoire De La France Littéraire. Paris: Presses Universitaires De France, 2006. Print.

 


 




Léon Gontran Damas

L.G. Damas est un poéte guyanais. Il a fait des études en droit et en lettres. Reconnu avec Lépold Sédar Senghor comme le fondateur de la Négritude il a dedié sa vie à la politique et à la culture.

Voici un vidéo où Léopold Sédar Senghor parle brièvement sur la poésie africaine. Il récite le poème de Damas « Ils sont venus ce soir » contenu dans son premier recueil « Pigments » dont la préface a été écrit par Robert Desnos.

http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/I05034564/interview-de-leopold-sedar-senghor-il-recite-u.fr.html

Pour Léopold-Sedar Senghor

Ils sont venus ce soir où le
tam
tam
roulait de
rythme
en
rythme
la frénésie
des yeux
la frénésie des mains
la frénésie
des pieds de statues
DEPUIS
combien de MOI MOI MOI
sont morts
depuis qu'ils sont venus ce soir où le
tam
tam
roulait de
rythme
en rythme
la frénésie
des yeux
la frénésie
des mains
la frénésie
des pieds de statues.

(Léon-Gontran Damas, Pigments, 1937)

Cliquez sur ce lien pour lire la préface : http://pagesperso-orange.fr/redris/HTML/lg_damas2.htm



Par Ana Cecilia

dimanche, avril 04, 2010

Henri Michaux

Né le 24 mai 1899 à Namur, Henri Michaux arrive en 1924 à Paris où il côtoie les peintres surréalistes et se lie d'amitié avec Jules Supervielle et le peintre Zao Wou KI. Après avoir longuement voyagé de 1927 à 1937 en Asie et en Amérique du Sud, il se retire dans le Midi durant la guerre. Il est mort à Paris le 19 octobre 1984. Si la mescaline est en grande partie à l'origine de son œuvre picturale, c'est son génie du bizarre qui a fait de lui le plus aventureux des explorateurs de l'espace du dedans.


C'est peut-être le recueil où apparaît avec le plus d'ampleur le thème essentiel de l'œuvre d'Henri Michaux : le refus de la réalité quotidienne - « sa défaite : le quotidien » - et la revendication d'« autre chose ». Cet autre chose souvent proposé, on le sait, sous la forme de situations imaginaires qui témoignent chez le poète du constant besoin d'inventer. Tantôt avec les couleurs apparemment légères de l'humour, tantôt avec celles d'une angoisse existentielle que l'humour ne parvient plus à cacher. Toujours, il est vrai, d'un « lointain intérieur », c'est-à-dire de ces confins du subconscient que Michaux ne se lasse pas d'explorer.


À une autre distance, dirait-on, et sous une forme plus familière qui nous montre que ce poète peut être un merveilleux conteur, son imagination a projeté un personnage, « Plume ». À travers les aventures à la fois plaisantes et amères dont il est le héros, Plume est bien ce que les Histoires de la littérature appellent un « type » : un homme dans l'embarras, singulièrement, toujours malmené et mal reçu, parce qu'inadapté aux exigences sociales. C'est le « coupable-né », celui qui, en toutes circonstances, « n'a pas suivi l'affaire » et se refuse à la suivre. Mythe très représentatif d'une époque où le social est particulièrement contraignant - ce qui lui donn


mercredi, mars 31, 2010

Le bonbon-Desnos


J´aime bien ce poème de Robert Desnos


Le bonbon

Je je suis suis le le roi roi


Je jedes montagnes


j'ai de de beaux beaux bobos beaux beaux yeux yeux


j'ai il faitune chaleur chaleur



j'ai nez
j'ai doigt doigt doigt doigt doigt ¨¤ ¨¤


j'ai chaque main main



j'ai dent dent dent dent dent dent dent


j'ai dent dent dent dent dent dent dent


j'ai dent dent dent dent dent dent dent


j'ai dent dent dent dent dent dent dent


j'ai dent dent dent dent



Tu tu me me fais fais souffrir


mais peu m'importe m'importe


maisla la porte porte.


Posté par Lorena

Feeds